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#ChapelHillShooting : étudiants victimes de la haine

Par Ayah

Le 11 février 2015

Rubrique Actualité

#ChapelHillShooting c’est trois jeunes étudiants musulmans, d’une même famille qui ont été tué par balle mardi 10 février 2015 dans une ville universitaire de la Caroline du Nord (USA). Le meurtrier, Craig Stephen Hicks, 46 ans, s’est rendu à la police après la fusillade. Bien que les raisons n’aient pas été clairement identifiées, la police qualifie cet acte d’insensé. Ils supposent qu’il pourrait s’agir d’un meurtre motivé par la haine.

Qui sont ces jeunes étudiants ?

Ces jeunes étudiants ne sont autres que des américains de confession musulmane. Deah Shaddy Barakat, son épouse Yusor Mohammad Abu-Salha et la belle-soeur Razan Mohammad Abu-Salha. Deah Shaddy et Yusor étaient nouvellement mariés. Comme tous jeunes mariés, ils avaient des projets et des rêves qui se sont arrêtés à cause des idées islamophobes divulguées par les politiques et les médias.

Comme des musulmans impliqués pour le bien de la Oumma, Deah Shaddy Barakat était impliqué pour la cause syrienne. Et il projetait d’aller en Turquie avec sa femme cet été pour aider les réfugiés Syriens.

Deah Barakat était étudiant en deuxième année de faculté dentaire. Sa femme, Yusor Mohammad, projetait de le joindre dans cette filière universitaire. Razan, la soeur de cette dernière, était étudiante en architecture, avait des talents artistiques qu’elle partageait en vidéos. Une page Facebook, «Our three winners», qui compte déjà 34 833 personnes (le 11/02 à 18h), a été créée en leur mémoire.

#ChapelHillShooting, une nouvelle bien difficile à savoir

Malheureusement, cette triste nouvelle n’a pas eu la chance de bénéficier d’un étalage médiatique comme cela aurait été le cas, si l’auteur de cette fusillade avait été de confession musulmane. C’est donc sur Twitter, avec le hastag #ChapelHillShooting que l’information a brisé ce silence  islamophobe. Ce sont des êtres humains indignés par cet acte haineux et par le silence des médias, qui ont fait remonté l’information à la surface du monde. Contraignant finalement certains médias à s’exprimer sur le sujet.

C’est donc une nouvelle fois que la communauté musulmane est indignée par un acte de haine. Et qu’elle s’indigne encore et toujours de cette médiatisation à sens unique. Pourquoi n’est-elle pas le centre des sujets lorsque elle est victime de la haine ?

Une remise en question nécessaire et obligatoire

La communauté musulmane subit le deux poids deux mesures avec les médias. Quand nous sommes attaqués, personnes au monde ne doit être tenu au courant. Ou bien, si c’est le cas toujours de façon supposée et non-concrète. Pourtant, quand une attaque est supposément l’acte d’une personne de confession musulmane, nous subissons ce que l’on appelle dans la presse « un cirque médiatique ». Ayant pour unique finalité de créer la peur, et par extension permettre un acte comme celui dont ont été victimes ces trois jeunes étudiants musulmans.

Nous nous retrouvons donc face à un corps médiatique corrompu qui n’exerce plus son activité avec la déontologie qui doit être respectée. À savoir et en premier lieu : la vérité et rien que la vérité.