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Si j’ai des enfants, c’est l’éducation que je donnerais (chronique)

Par Houda

Le 3 septembre 2015

Rubrique Famille

Après avoir fait les dernières salutations de la prière du Dohr, je m’aperçois que mon petit-neveu a pris place à mes côtés et répète comme il peut mes gestes… Il a d’ailleurs levé ses deux petites mains et a commencé à chuchoter en imitant mes invocations… Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire…

Il s’appelle Yahya et il aura bientôt cinq ans. Je me rappelle encore du jour où il est né. Il pleuvait des cordes et mon frère nous a annoncé la bonne nouvelle à la première heure du matin. Nous nous sommes aussitôt rendus à l’hôpital, et c’est là que j’ai fait connaissance avec cette innocente créature, si petite, si adorable… « Tati, tu veux que je te récite Al-Fatiha ? » m’annonce-t-il à chaque fois que je leur rends visite, et j’avoue que sa récitation est, pour moi, la meilleure de toutes.

Mon mari et moi n’avons pas d’enfants, on a consulté différents médecins, pendant plusieurs années, le verdict est toujours le même. Nous ne pouvons pas en avoir… On garde, tous les deux, espoir en Allah swt malgré des moments de faiblesse. Quant à moi, je me réjouis à fond des moments passés avec Yahya… Si seulement je pouvais avoir un enfant…

Lorsqu’on s’était marié, mon mari et moi, rêvions souvent de fonder une famille avec beaucoup d’enfants. On pensait à leur éducation, à l’importance de leur transmettre les principes de notre religion. Nous étions intransigeants sur un point : pour faire adopter une bonne attitude, il faudra qu’on donne l’exemple… À ce jour, je rêve encore d’une prière présidée par mon mari et dans laquelle je serai entourée de mes enfants…

Je suis profondément convaincue que l’éducation qu’on donne aux enfants, quelle que soit sa nature, ne devrait pas se limiter à quelques cours théoriques, à des punitions et des reproches lorsqu’ils manquent de respecter à l’une des règles instaurées. Mais bien au-delà de ça, c’est un travail quotidien et continu qui commence dès le bas âge avec des activités variées et adaptées à l’âge de l’enfant… Une bonne dose de douceur et de patience devront être fortement sollicitée…

Je ne suis pas encore mère, peut-être que ça ne m’est pas destiné. Mais j’ai la chance d’avoir un neveu adorable avec qui je partage des moments très amusants et instructifs (enfin, je l’espère ! ). On rend souvent visite à mon frère le vendredi et je saisis l’occasion pour lui raconter l’une des histoires des prophètes. Ça lui inculque les principes de modestie, de douceur et de générosité. Il se réjouit pleinement des cadeaux qu’on lui apporte durant le mois du ramadan et se sépare avec enthousiasme des jouets dont il ne se sert plus au profit d’une association du quartier. Le voilà, d’ailleurs qui court vers moi en tenant la boite des puzzles de la Mecque… Et c’est parti pour une heure de jeu avant de passer à table !