Malgré nos nombreuses occupations de la journée, je me suis rappelée la promesse qu’on s’est faite le jour de notre mariage : marquer chaque anniversaire par quelques lignes sur ce carnet… Cette année, j’ai tenu à être la première à le faire…
Si ce n’est pas les cris de Arij dans la chambre à côté et les jouets de Tamim qui traînent par terre dans le salon, j’aurai difficilement cru que ça fait six ans qu’on est marié… Le temps passe tellement vite près de ceux qui nous sont chers…
Je me rappelle encore le jour où nos regards s’étaient croisés, à la bibliothèque de l’université, pour la première fois. Tu préparais ta thèse et j’étais une étudiante en deuxième année… Je suis toujours autant perturbée quand nos regards se croisent longtemps. Les années n’ont pas eu d’effet sur ça…
On me disait que l’amour ne dure pas plus de deux ans, que l’on s’habitue à l’autre et que la routine prend place. Ils peuvent croire en leur théorie, nous, on a fait l’exception… Une belle exception. Je sais qu’il y aura encore des gens qui diront qu’on est encore au début, et que ça ne dure jamais… Moi, je continue d’y croire et je continue de t’aimer…
Je me rappelle que durant notre première année ensemble, j’appréciais énormément tes cadeaux, les sorties ensemble, et tes mots doux. J’ai appris au fil des années à apprécier les petites attentions de ta part. Ta présence à mes côtés de mes accouchements. Les jours de congé que tu prenais régulièrement pour t’occuper des enfants et me permettre d’avoir du temps pour moi. Le geste jaloux et bienveillant de cacher les mèches qui dépassent de mon hijab. Et mon gâteau préféré que tu n’oublies jamais de rapporter en passant près de la boulangerie …
Je me rappelle quand on était fiancé, je t’avais dit que je n’ai pas de frère, que je suis fille unique, et que mon papa est mon héros. Ce jour-là, tu m’as promis que tu feras de ton mieux pour être mon mari, mon frère et l’ami à qui je me confierai. Merci d’avoir tenu ta promesse. Merci de faire partie des grâces qu’Allah swt m’a accordé dans cette vie. D’être aussi patient lorsque je m’énerve. Et merci pour les petits-déjeuners que tu nous prépares durant les week-ends (J’aime autant tes crêpes au chocolat que la grasse matinée que je me permets de faire ce jour-là… Ne songe même pas à me déléguer les petits-déjeuners du dimanche, je te préviens ! )
J’ai essayé de faire vite avant que les enfants ne mettent le feu à la maison ! Mais tu sais très bien que ces quelques lignes ne représentent que peu de ce que j’éprouve à ton égard. Qu’Allah swt te protège et te préserve de tout mal… J’attends avec impatience de lire ce que tu m’écriras à ton tour (Et j’attends mon cadeau aussi ! Le tien est dans le tiroir de la commode comme d’habitude)
N.B : je t’aime …