Depuis décembre 2013, les maisons de naissance ont été autorisées à titre expérimental. Mais la machine est officiellement lancée depuis septembre 2014, suite à la publication du cahier des charges qui fixe l’encadrement de ces structures. D’accord, mais c’est quoi une maison de naissance ? Une chambre avec un grand lit, une baignoire et toutes les commodités nécessaires.
Vous sentir comme à la maison
C’est l’un des objectifs de ces maisons de naissance que de se rapprocher d’un lieu qui ressemble plus au domicile qu’à un hôpital. Cette ambiance cocoon se veut être moins impersonnelle et plus relaxante pour les futurs parents. De plus en plus de femmes enceintes préfèrent accoucher à la maison en France et dans le monde. Elles jugent l’accouchement à l’hôpital parfois surmédicalisé, sur-traité et durant lequel elles se sentent frustrées.
Mais en France et dans d’autres pays européens, les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile sont peu nombreuses du fait des assurances extrêmement chères. La maison de naissance est donc une alternative idéale qui allie tous les éléments recherchés par les couples désireux d’un accouchement naturel. Des projets pilotes sont donc dès à présent mis en place dans quelques villes de France.
La France en retard ?
Oui ! Les premières maisons de naissance ont débarqué aux États-Unis dans les années 1970. Il y est commun d’accoucher ailleurs qu’en milieu hospitalier. Aujourd’hui, on en trouve déjà en Allemagne (environ 150), en Suisse, en Italie, en Espagne ou encore en Grande-Bretagne.
La particularité française : elles seront adossées à des maternités pour permettre, en cas d’urgence, une prise en charge immédiate par passage direct à l’hôpital.
Pour toutes les grossesses ?
Non. Ces structures sont accessibles lorsque l’accouchement est « physiologique » pour des patientes en bonne santé, la grossesse n’étant pas une maladie. Les femmes présentant des pathologies particulières comme le diabète ou l’hypertension, mais aussi celles qui attendent des jumeaux ou qui présentent également un risque de prématurité ne pourront pas être admises dans les maisons de naissance. Et ce, afin de pouvoir prévenir toute complication. C’est donc le seul bémol des maisons de naissance, seules les grossesses physiologiques pourront être prises en charge.
Les maisons de naissance vont être gérées par des sages-femmes qui sont les spécialistes des grossesses physiologiques. Du début de la grossesse à son terme, c’est la même sage-femme qui suit la future maman.
Les avantages
Ils sont nombreux, et parmi les principaux :
- Accoucher dans la position désirée et non sur le dos comme ce qui se fait majoritairement en milieu hospitalier. Ceci permet une progression du bébé plus rapide dans le bassin, mais aussi de soulager les douleurs.
- Avoir la même sage-femme du début jusqu’au terme de la grossesse.
- Bénéficier d’une alternative à l’accouchement à l’hôpital pour celles qui sont rassurées par la possibilité de prise en charge immédiate en cas de complication.
Est-ce remboursé par la sécurité sociale ?
Côté assurance maladie, ce sera comme à la maternité. « La proposition de loi ne modifie en aucune façon les modalités de remboursement par l’assurance maladie des frais médicaux destinés aux femmes enceintes et à l’accouchement » indique le texte de loi. Ce qui signifie que les frais médicaux sont remboursés selon les tarifs prévus jusqu’au 5 ème mois. Au-delà et jusqu’au 12 ème jours après l’accouchement, le suivi médical et les frais médicaux remboursables sont pris en charge à 100%. Qu’ils soient en rapport ou non avec la grossesse, toujours sur la base et dans la limite des tarifs de l’assurance maladie.
Alors, plutôt maternité ou maison de naissance ?