Me voilà de retour d’une autre rencontre avec les filles. ça fait toujours plaisir de les voir. D’être reçues chez l’une ou l’autre et surtout de pouvoir parler toutes en même temps sans perdre le fil de ce qu’on dit…  Oui, oui, c’est possible. En tout cas chez nous, ça marche à merveille ! Et personne ne se plaint …

Malgré les différentes occupations de chacune, on essaye de se voir au moins une fois par mois. Question de se détacher du quotidien, d’échanger « In Live » de ce qui nous préoccupe, et de se conseiller mutuellement… Alors d’un côté, il y a Rim et Majda qui sont mariées, Lina qui a un petit enfant d’1 an, Laurie qui s’est fiancée cet été… et Moi, célibataire et fière de l’être ! Enfin… jusqu’à nouvel ordre…

Il faut dire que grâce à mes chères amies, ou à cause d’elles, je n’arrive pas encore à trancher. Il m’arrive souvent de me considérer chanceuse d’être encore célibataire… Lorsqu’elles commencent à se plaindre, on croirait qu’elles endurent le pire. Pourtant une fois leur colère passée, elles admettent ne pas pouvoir se séparer de leur compagnon et jurent qu’elles n’auraient pas choisi quelqu’un d’autre si c’était à refaire… La pauvre célibataire que je suis est complètement perdue… « Je me marie, je ne me marie pas, je me marie…. »

Dans leur moment d’insatisfaction, ça tourne souvent autour de ce qu’elles ressentent, de ce qu’elles ont eu comme impression, et de l’indifférence des hommes en général… Après chaque rencontre, je me demandais souvent, quelle serait la version des choses du côté de leur mari. Se sentent-ils aussi mal-aimés, mal-compris, ou est-ce un pur problème de la gent féminine ?… Et c’est là que j’ai commencé à m’intéresser aux différences de mentalité hommes/ femmes. Je dois avouer que j’ai pas mal appris au fil de mes lectures.

Je me rappelle lorsque Rim était contrariée, car elle trouvait que son mari a souvent l’esprit ailleurs. Il lui arrive de ne pas lui répondre quand il regarde la télé par exemple. Mais ce que j’ai découvert c’est que les hommes ont du mal à se concentrer sur deux choses en même temps. Leur cerveau fonctionne selon le principe de « boites». Lorsqu’ils ouvrent une boite, ils sont totalement dedans, ils doivent la fermer pour pouvoir en ouvrir une autre… Donc quand messieurs regardent la TV, ils sont à 100% en train de regarder la TV ! Ce qui est quand même difficile à comprendre pour nous les femmes, qui sommes tout à fait capable de regarder un film, jeter un coup d’œil de temps à autre sur Facebook, et terminer le travail sur un dossier important…

Quant à Majda, la plus romantique d’entre nous, elle a toujours le besoin d’entendre des mots doux de son mari. Sauf que ce dernier est… comment dire… « Peu expressif » ! Quand elle lui demande s’il l’aime, il lui répond : « pourquoi il l’aurait épousé, si ce n’est pas le cas ?! ». Sauf que cette réponse ne fait qu’empirer les choses, car la vraie question était : « veux-tu bien m’exprimer plus souvent tes sentiments envers moi ? »… Hélas pour lui, comme pour la plupart des hommes, l’amour et l’affection est une question de faits et non de paroles … Ajoutons à cela que messieurs prennent ce qu’on dit à la lettre, donc pas la peine de compter sur eux pour aller chercher entre les lignes … Eh oui, on parle deux langages différents !

Bon, j’éviterai de parler de Lina et de Laurie parce que l’une est assez préoccupée avec son petit bout de chou. Et l’autre est en phase de découverte de la vie en commun. Elle est dans la phase de « la vie en rose » comme le lui soulignent les autres filles… Dire qu’elles la préparent à ce qui l’attend !

Enfin bref. Je ne dis pas que le cerveau des hommes n’a plus de secrets pour moi, ni que je serai une épouse idéale, mais je ne veux pas rester dans un cercle vicieux et critiquer l’autre sexe… On suppose que les hommes sont comme nous et qu’ils ont les mêmes besoins émotionnels. On voudrait qu’ils soient doux, attentionnés, à l’écoute, expressifs et sensibles… Sauf que là, on vivrait avec une image de nous, et avec le temps on se lamenterait encore parce qu’on voudrait qu’ils soient plus forts, qu’ils nous raisonnent et nous soutiennent dans nos moments de faiblesses… À ce moment-là, on aura peut être compris qu’on a perdu beaucoup de temps à vouloir changer l’autre et que l’ultime façon de vivre en paix est d’admettre notre différence et de jouir de notre complémentarité …