Magazine lifestyle et spiritualité des femmes musulmanes !

5 clés pour se préparer à passer un vrai ramadan spirituel !

5 clés pour se préparer à passer un vrai ramadan spirituel !

macaron blog lumière du firdawsLe mois de ramadan approche, en cette période de confinement profitons-en pour préparer notre mois de ramadan le mieux possible. Les conditions sont optimales pour commencer une retraite spirituelle. Prenons cette épreuve comme une parenthèse dans notre vie où nous nous recentrons sur l’essentiel. Et où nous nous détachons de ce bas monde pour renouer avec Allah. N’étant plus happé par la routine, Allah nous donne une occasion de changer nos comportements et notre lien avec Lui. C’est un mois béni dont la récompense est immense au point qu’il n’y a que Dieu qui connaît sa rétribution. Nous n’avons aucune certitude de pouvoir être présent au prochain ramadan alors préparons le comme si c’était le dernier. Nous allons voir à travers cinq clés comment préparer un vrai ramadan spirituel ! 

1. Avoir à l’esprit l’importance d’un ramadan spirituel

Pour pouvoir se préparer à passer un vrai ramadan spirituel nous devons tout d’abord connaître la valeur de ce mois béni. C’est une période où nous nous éloignons des passions qui dominent notre âme, ainsi que des plaisirs de ce bas monde. Nous apprenons à maîtriser notre comportement, notre langage, notre âme (nafs). Le jeûne est une purification pour le musulman à la fois du corps et du cœur : le corps s’affaiblit ainsi qu’an-nafs (âme) pour laisser la place à ar-ruh (esprit) qui nous permet de nous détacher de ce bas monde afin de nous concentrer dans la préparation de notre au-delà.

Abou Hureyra (radia Allahou 3anho) rapporte que le Prophète (Salalahou 3leyhi wa salam) a dit : « À l’arrivée du mois de ramadan, les portes du Paradis s’ouvrent, celles de l’enfer se ferment, les démons sont enchaînés et l’ange annonce : « O celui qui aspire au bien, approche ! O celui qui aspire au mal abstiens-toi. Et cela dure jusqu’à la fin du mois de ramadan. » Rapporté par Ibn Khuzayma, Al-Bayhaqi, An-Nasaï, at-Tirmidhi, et Al-Hakim.

Du fait que les portes du Paradis soient ouvertes et celles de l’enfer closes, cela amène à la solidification de notre spiritualité. Les diables sont enchaînés ce qui nous permet d’être davantage concentré dans nos actes d’adoration.

D’après Anas (radia Allahou 3anho) : « Quand les compagnons du Prophète (Salalahou 3leyhi wa salam) apercevaient le croissant du mois de Cha3ban, ils se penchaient sur la lecture du Coran. Les musulmans versaient la zakat pour que les pauvres et les nécessiteux puissent jeûner le mois du ramadan dans de bonnes conditions. Les commerçants se dépêchaient de régler ce qu’ils devaient et recevoir ce qu’il leur était dû. Quand ils voyaient le croissant du ramadan, ils se purifiaient et redoublaient d’efforts en terme d’adoration, de bonté et de générosité » Rapporté par Fath al Bari et al Ghounya)

2. Une bonne intention et une sincérité dans notre jeûne

Nous devons avoir une bonne intention dans notre jeûne et le faire avec sincérité.

Omar ibn al Khattab (radia Allahou 3anho) dit : « J’ai entendu  le Prophète (Salalahou 3leyhi wa salam) dire “les actes ne valent que selon les intentions qui les animent »  Rapporté par Al-Bukhari et Muslim.

Rechercher davantage la proximité de Dieu et délaisser l’oisiveté et la paresse permet de passer un vrai ramadan spirituel. Le but du jeûne n’est pas de perdre des kilos ou de soigner telle ou telle maladie. L’objectif est de reposer son corps afin que notre âme se détache de ce bas monde, que nous revenions à l’essentiel. Pour nous rapprocher davantage de Dieu, et consolider notre foi. Nous devons jeûner en premier lieu pour Dieu dans le but d’avancer spirituellement, de parfaire notre comportement afin d’atteindre al ihsan (l’excellence). Car lorsque nous jeûnons, ce n’est pas seulement le corps qui jeûne, mais aussi la langue, le cœur, tous les membres du corps.

3. La récitation du Coran réforme les cœurs

Un ramadan spirituel implique obligatoirement le Coran. Il est le meilleur moyen de changer notre comportement. Il nous donne toutes les clés pour y remédier. Encore faut-il qu’il soit lu avec concentration, méditation et surtout que nous le mettions en pratique. Aisha (radia Allahou 3anha) dit : « Son comportement était comme le Coran ». Rapporté par Muslim. Le Prophète (Salalahou 3leyhi wa salam) a reçu la Révélation durant ce mois béni. Il faut donc nous recentrer sur la parole de Dieu, méditer sur ses enseignements et les mettre en pratique. Cela dans le but que le Coran ait un impact sur nos cœurs.

Selon Abdallah ibn Omar (radia Allahou 3anho), le Prophète (Salalahou 3leyhi wa salam) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du fidèle le jour de la résurrection, le jeûne dira : « Seigneur ! Je l’ai privé de sa nourriture et de ses plaisirs le jour, accepte mon intercession en sa faveur ». Le Coran dira également : « Je l’ai privé du sommeil durant la nuit, accepte mon intercession en sa faveur ». C’est ainsi qu’ils intercéderont auprès de Dieu » Rapporté par Ahmed, At-Tabarani, al Hakim.

La lecture du coran, et sa méditation permettent au cœur de s’adoucir et de percevoir le sens du Message plus facilement. C’est pour cela qu’il est important de s’organiser afin de consacrer du temps à l’étude du Coran, et de la religion pour avancer dans notre cheminement. C’est pour cela qu’il est essentiel d’avoir un wird (programme) spirituel dans l’optique d’accorder du temps à l’étude du Coran et de la science en général sans oublier la spiritualité. Science et spiritualité sont deux choses indissociables auxquelles il faut s’attacher.

4. Demander pardon et se repentir avec sincérité

Pardonner à ceux qui ont été injustes envers nous, et demander pardon à Dieu pour nos fautes. Nos péchés que l’on se rappelle ou ceux dont on ne se souvient pas. Mais le plus important est de se repentir avec sincérité, et de demander pardon pour nos péchés commis dans le passé. De s’engager à ne plus les refaire dans le présent, mais aussi dans l’avenir. L’être humain est faible, il retombe dans les péchés. C’est pour cela qu’il est essentiel de faire ce travail de spiritualité. Nettoyer notre cœur afin que notre cheminement spirituel ne soit pas entravé.

5. Prendre un nouveau départ dans sa vie

Le mois de ramadan nous permet de prendre un nouveau départ. Une nouvelle opportunité de s’améliorer davantage afin de devenir meilleur, de se rapprocher de Dieu. C’est pendant cette période qu’il est essentiel de renforcer les liens de parenté, d’amour, de reprendre contact avec nos proches qui se sont éloignés. C’est une période où le musulman se ressource, se remet en question pour donner un nouveau sens à sa vie et avancer dans son cheminement vers Dieu. Se recentrer sur l’essentiel afin d’effectuer un changement sur le long terme.

Pour cela, nous devons-nous poser de multiples questions : de quelle manière pouvons-nous changer ? Comment allons-nous nous réformer ? Comment goûter à la douceur de la foi ? etc. L’auto évaluation ne peut se faire qu’en étant coupé de ce bas monde, de ce qui nous entoure. La retraite spirituelle pendant les 10 derniers jours de ce mois béni nous permet de faire ce travail si important dans notre vie.

Toutes ces résolutions ne s’arrêtent pas une fois le ramadan passé. C’est un travail que l’on effectue jusqu’à notre mort. Il est essentiel de faire un bilan à la fin du mois de ramadan afin de savoir si nous avons déployé assez d’efforts pour se rapprocher de Dieu. Allons-nous garder notre motivation pour cheminer spirituellement ? Allons-nous rester attaché au Coran ? Notre lien avec Dieu aura-t-il évolué ?

Référence : Omar Mahassine, livre la voie de la spiritualité, édition maison d’ennour, 2018, 3ème édition, page 135 à 166.

Que faire lorsque j’ai une baisse de foi, et que je me perds…

Que faire lorsque j’ai une baisse de foi, et que je me perds…

La baisse de foi, probablement l’aspect le plus difficile de la vie d’un croyant. Ceci parce que la foi est à la fois un pilier sur lequel il s’appuie, et un guide sur lequel il peut compter. Mais le jour où cette foi disparaît, le cœur devient un lieu froid et vide. Un lieu déconnecté de Dieu et de sa grâce. Alors comment retrouver le chemin après une baisse de foi ? Ou pire encore, une perte de foi ?

«  Ô vous qui croyez ! Répondez à l’appel de Dieu et du Prophète lorsque celui-ci vous convie à ce qui peut assurer votre salut. Sachez que Dieu peut S’interposer entre l’homme et son cœur, et que c’est devant Lui que vous serez tous rassemblés » Sourate 8 Al-Anfal (les prises de guerre) ; verset 24.

Comprendre les raisons de cette baisse de foi

Pour pouvoir soigner une maladie, il faut d’abord identifier les causes. En islam, tout ce qui touche le cœur en mal est considéré comme une maladie. Et peut donc être soigné in sha Allah (si Dieu le veut).

Les causes peuvent être dues à plusieurs choses. Les deux raisons principales sont : un éloignement de la pratique religieuse et du coran, et la pratique répétée de péchés sans désir réel de se repentir. Sachez que quelle que soit la raison de cette baisse de foi, c’est au final un décret d’Allah swt. Ce qui signifie aussi, que s’Il l’a retiré c’est pour vous mettre à l’épreuve et voir si vous allez patienter et vous accrocher pour retrouver votre foi. C’est une information qu’il ne faut jamais oublier, car Allah swt est le seul qui peut redonner la foi après l’avoir temporairement suspendue. En dehors de Lui, nous sommes réellement seuls…

« [155] Certes, Nous vous soumettrons à quelques épreuves en vous exposant de temps à autre à la peur et à la faim, en vous faisant endurer quelques pertes dans vos biens, dans vos personnes et dans vos récoltes. Mais tu Prophète peux annoncer une heureuse issue à ceux qui souffrent avec patience ; [156] à ceux qui, lorsqu’un malheur les touche, disent : « Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous ferons retour » [157] C’est sur ceux-là que Dieu étendra Sa bénédiction et Sa miséricorde, et ce sont ceux-là qui sont dans le droit chemin »» Sourate 2 Al-Baqara (la vache) ; versets 155 à 157.

Quelles actions mettre en place ?

1. Le repentir

Identifier les raisons de sa baisse de foi permet de méditer sur ses agissements. Tenter de comprendre quand le retournement de situation a eu lieu, et pourquoi. Une fois la raison identifiée, il faut se repentir sincèrement. Et un repentir sincère ne peut avoir lieu que si nous avons réellement conscience de ce que nous avons fait. Ou en tout, cas disposé à trouver ce que nous avons bien pu faire. Parfois, nous pouvons penser que ce n’est rien, pourtant pour Dieu c’est un acte terrible. Un acte qui nous a peut-être valu de perdre notre foi.

Le repentir lave le croyant, car d’aucuns d’entre nous peut prétendre ne pas avoir besoin de se repentir. Cela même s’il pense que ce n’est pas de sa faute qu’il a perdu sa foi, mais de celle des autres. Au-delà même de montrer une attitude arrogante, barrière naturelle à la foi, cela dénote aussi d’une ignorance en terme de spiritualité. Le repentir est une rahma (miséricorde de Dieu). En effet, Allah swt dit dans sourate 16 Al-Nahl (les abeilles) ; verset 61 «  Si Dieu tenait rigueur aux hommes de leur injustice, Il ne laisserait subsister aucun être vivant sur la Terre. Mais Il les renvoie jusqu’au terme fixé. Puis, quand ce terme échoit, ils ne pourront ni le retarder d’une heure ni l’avancer ». Cela signifie que Dieu nous laisse un temps déterminé pour nous racheter auprès de Lui.

Alors faites du istighfar (le fait de dire « astaghfiroullah« ) tous les jours. Ça vous purifiera, et ouvrir des portes sur votre chemin in sha Allah. Mais surtout, tenez-vous à l’écart des tentations et des péchés pour lesquels vous vous repentez.

2. Les dou3as

Dieu étant le maître des cœurs et des destins, Lui seul peut changer le court des choses. Dans une situation où Lui seul connaît les causes réelles, et Lui seul détient la solution, il est naturel de s’adresser à Lui directement. Des dou3as qui viennent directement en complément du repentir sincère. D’ailleurs, il s’agit d’une pratique prophétique de demander pardon avant ou après l’expression de sa dou3a. Une preuve d’humilité devant le Tout-Puissant. Par exemple, Abraham (que la paix soit sur lui) a dit : « « Seigneur, fais de nous des croyants entièrement soumis à Ta volonté, et de notre postérité, un peuple également soumis à Tes lois ! Fais-nous connaître les rites que nous devons observer et accepte notre repentir, car Tu es le Miséricordieux, Tu es le Clément » Sourate 2 Al-Baqara (la vache) ; verset 128.

Pour faire des dou3as, vous pouvez procéder de deux manières. Un, exprimer ce que votre cœur désire. Faire savoir ce qu’il a perdu, et qu’il veut retrouver. Demander d’avoir mieux que ce qui lui a été enlevé. Deux, dire des dou3as connues, comme notamment une magnifique dou3a proposée dans le hadith suivant :

Le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) disait fréquemment : « Ô Toi qui fait tourner les cœurs affermit mon cœur sur Ta religion (Ya mouqallibal qouloub thabbit qalbi 3ala dinik) »
Anas Ibn Malik a demandé : « Ô Messager d’Allah, nous avons cru en toi et en ce avec quoi tu es venu. As-tu peur pour nous ? »
Le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Oui, certes les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah (qui ne ressemble en rien à ceux de ses créatures). Il les fait tourner comme il le veut » Rapporté par Tirmidhi, d’après Anas Ibn Malik (qu’Allah les agrée).

Dans les deux cas, répétez encore et encore, car c’est une épreuve dont la durée est seulement connue de Dieu. Du coup, votre patience va être mise à l’épreuve, alors demandez jusqu’à obtention. Aussi, n’oubliez pas d’user des noms d’Allah swt dans vos dou3as. Il a des noms en réponse à chacun de nos besoins soubhana Allah.

3. La mosquée et la prière

Une baisse de foi peut mener à une sorte de dépression. Plus envie de faire grand chose, plus envie de faire des efforts de bien, plus envie de s’intéresser à l’islam. Pourtant, dans une phase comme celle-ci, le plus important est non seulement de rester actif, mais aussi de rester en contact avec Dieu. Et le meilleur lieu pour le faire est la mosquée. Ceci parce que c’est un lieu dédié à la recherche de Dieu. Un lieu où les anges sont présents, amenant pureté et lumière avec eux.

Alors si vous le pouvez, allez à la mosquée, de préférence le vendredi, pour bénéficier du prêche et de la prière en groupe. La prière du vendredi lave les croyants au sens réel et imagé. Si vous ne pouvez pas le vendredi, alors arrangez-vous pour y aller à un moment où vous pourrez bénéficier d’une prière en groupe. Sinon allez-y, priez seule, et passez du temps là-bas à faire du dhikr et des dou3as in sha Allah.

4. Le coran

« Ô hommes ! Voici venu à vous un appel de votre Seigneur, qui est à la fois un remède pour le mal qui ronge les cœurs, un guide et une miséricorde pour les fidèles » Sourate 10 Yunus (Jonas) ; verset 57.

Une baisse de foi peut amener à un éloignement du coran plus marqué. Pourtant, c’est le coran qui maintient le lien avec Allah swt. Le coran, c’est ses mots à Lui, la vérité absolue. Une source de méditation infinie, de savoir, de logique, de littérature, de philosophie, de psychologie, de beauté soubhana Allah. Si nous perdons ce lien, et si nous ne faisons pas d’effort pour rester connecté, notre foi risque de disparaître. Car le coran est insupportable aux djinns qui veulent du mal aux hommes. Ainsi, il est le protecteur de la foi.

Si vous n’avez pas encore le courage de vous remettre à la lecture, écoutez le coran. Au moins une fois par semaine. Faites en sorte d’écouter sourate Al-Baqara qui est une protection inaccessible au mal. Et le vendredi écoutez sourate Al-Kahf qui est une sunna en ce jour.

Si vous ne savez pas lire en arabe, alors lisez la traduction pour connaître le contenu du coran. Et écoutez aussi le coran, ça vous sera bénéfique également.

5. La patience

Cette épreuve va révéler si oui ou non, vous saurez patienter jusqu’à ce que Dieu vous redonne votre foi. Car elle n’est pas acquise, c’est une miséricorde de sa part. Alors, pendant ce moment où vous restez accrochée à l’idée de retrouver votre foi, faites preuve d’une belle patience. Et si parfois, vous vous sentez désespérer, n’oubliez pas qu’auprès de Dieu, une année sur terre équivaut à une minute à peine. Une information qui donne à méditer sur nous, notre patience, et la réalité des choses. Une information qui doit nous amener à relativiser, et nous montre à quel point en réalité nous sommes faibles par nature…

« Ils te demandent de hâter l’arrivée du châtiment. Mais Dieu ne manque jamais à Sa promesse. Cependant, un seul jour du Seigneur équivaut à mille ans selon votre manière de compter » Sourate 20 Al-Hajj (le pélérinage) ; verset 47.

Nous vous souhaitons que cette épreuve soit celle qui renforcera votre humilité devant Dieu. Celle qui une fois passée vous rendra davantage reconnaissant envers Dieu de vous avoir fait grâce encore une fois. Patientez, soyez constante dans le istighfar, les dou3as, le dhikr, la prière, et un jour, sans même vous en rendre compte votre foi reviendra. Petit à petit, vous retrouverez vos repères. Et ça sera un nouveau meilleur moment de vote vie in sha Allah…

Musulmans, une remise en question s’impose ! (Questionnaire)

Musulmans, une remise en question s’impose ! (Questionnaire)

Avec tout ce qui se passe en ce moment pour les musulmans en France, on est en droit de remettre en question sa foi. Sommes-nous réellement à la hauteur des exigences spirituelles ? Sommes-nous représentatifs de ce qui est attendu de nous islamiquement ? Quelles sont nos motivations quant à notre foi ? Comment réellement faire face à l’islamophobie si nous ne sommes que des « musulmans sociologiques » comme dirait l’autre dont on ne citera pas le nom…

Musulmans nombreux, pourtant désunis

Presque 2 milliards de musulmans dans le monde, un chiffre qui ne cessera d’augmenter dans les années à venir. L’islam en chiffre, c’est se rendre compte de l’importance de notre force. Avec une telle représentation mondiale, comment sommes-nous devenus les ambassadeurs de la transmission du message ? Par notre comportement ? Notre sagesse ? Notre savoir ? « […] Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Il est le Tout-Puissant, le Sage » Sourate 14 Ibrahim (Abraham) ; verset 4. N’oublions pas que cette guidance n’est pas à notre portée, mais que nous sommes un instrument et des témoins pour l’humanité.

Presque 2 milliards de musulmans dans le monde, et si chacun connaissait vraiment et appliquait sincèrement cet islam, comment se fait-il alors que nous soyons si peu unis et si peu forts ? La remise en question s’impose dès aujourd’hui. En islam, c’est 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Se remettre en question

Nous avons tendance à repousser au lendemain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Enumérer mille et une bonne résolution à différent moment de l’année : ramadan, rentrée de septembre, nouvel an, nouvel an musulman… et peut-être nouvel an chinois ? Ce n’est pas sérieux, la vie n’est pas un jeu. C’est notre ultime examen avant les résultats finaux et éternels. Un examen dont la date de fin ne dépend pas de nous.

Alors pour se remettre en question, il faut d’abord commencer par se connaître et connaître son but. Pourquoi avons-nous été créés ? Quel chemin avons-nous décidé d’emprunter ? Comme le dit ce fameux dicton : « tous les chemins mènent à Rome », nous pouvons donc affirmer que plusieurs chemins mènent à notre réussite pour l’au-delà. Rappelons-nous de ce que Omar Ibn al Khattab a dit, qu’Allah l’agréé, « Parfois les personnes avec le plus mauvais passé sont celles qui ont le plus beau futur ». Ne désespérons jamais de réussir dans l’au-delà, ne baissons pas les bras et construisons pas à pas notre chemin. Ce qui ce n’est pas d’avancer vite, mais bien de rester sur le bon chemin avec une intention sincère.

Questionnaire

Pour vous aider dans votre cheminement, voici quelques questions qui vous permettront de vous situer. Ce questionnaire, qui survole de manière générale l’islam, permet de faire un premier point sur nous-même. « Qui suis-je ? » Cette question peut paraître insignifiante, bien sûr, nous savons qui nous sommes ! Mais si nous nous y penchons bien, nous constatons que des questions existentielles nous viennent à l’esprit.

Ensuite, le but de ce questionnaire est de pouvoir porter un jugement honnête sur nous-même, pour permettre un travail de perfectionnement solide ensuite. Il est donc impératif de répondre le plus honnêtement possible !

Pensez-vous bien connaître et appliquer l’islam ?
Connaissez-vous le sens du mot Islam ?
Quel est le but de notre création ?
Connaissez-vous l’ensemble des grands événements prophétiques depuis la création de la Terre jusqu’à l’avènement de l’islam ?
Connaissez-vous le nom de tous les prophètes et messagers mentionnés dans le Coran ?
Connaissez-vous l’histoire de tous les prophètes et messagers mentionnés dans le Coran ?
Connaissez-vous toute l’histoire du prophète Muhammad saws depuis sa naissance jusqu’à sa mort ?
Connaissez-vous les noms des compagnons du prophète Muhammad saws et les noms des pieux prédécesseurs ?
Avez-vous une fréquence de lecture du Coran régulière ?
Apprenez-vous à mémoriser le Coran ?
Allez-vous à des cours/séminaires pour apprendre la religion ?
Connaissez-vous les hadiths et leur classification ?
Connaissez-vous les quatre grandes écoles de jurisprudence islamique ?
Connaissez-vous les invocations et dhikr du réveil, avant de manger, après avoir mangé, pour sortir de chez soi, pour rentrer chez soi, pour la prière, pour le jeûne, pour un éternuement, avant de se coucher, etc. ?
Pratiquez-vous le dhikr et les invocations quotidiennement ?
Faites-vous l’istighfar quotidiennement (Le fait de demander pardon à Allah swt en disant « Istaghfiroullah ») ?
Si vous ne travaillez pas, ou que vous n’avez pas de contrainte, priez-vous à l’heure ?
Pensez-vous respecter votre entourage, amis, voisins musulman et non-musulman ?
Vous arrive-t-il de vous disputer avec vos parents ?
Avez-vous déjà dit « uff » à vos parents ?
Vous arrive-t-il d’être grossiers et de dire des insultes ?
Passez-vous du temps avec votre mère ?
Quand vous croisez un musulman ou une musulmane, inconnu dans la rue, passez-vous le « salam » ?
Pratiquez-vous les piliers de l’Islam avec constance ? (sauf le pèlerinage qui dépend des moyens financiers de chacun d’entre nous)
Acceptez-vous la divergence d’opinions ?
Et maintenant, pensez-vous bien connaître et appliquer l’Islam ?

Pour avancer dans le bien, il faut se permettre de repenser à la signification même de sa propre existence. Pourquoi avons-nous été créés ? Pour travailler, nous reposer, dépenser, bavarder, flâner, manger, voyager, donner naissance, etc. ? Aucune bonne réponse dans le lot ! Nous avons été créés simplement pour adorer Celui à qui nous devons notre création. Nous sommes musulmanes et fières de l’être dans notre apparence et notre comportement. Soyons ambassadrice de ces valeurs universelles et de paix !

10 invocations pour accompagner votre journée !

10 invocations pour accompagner votre journée !

Le croyant et la croyante sont des personnes qui recherchent Dieu depuis leur réveil jusqu’à l’endormissement. Il y a énormément de dhikr et invocations qui sont répétés par les croyants tout au long de la journée pour les accompagner. Nous avons choisi de vous partager une dizaine d’invocations essentielles à connaître pour exprimer sa reconnaissance, rechercher la protection et la baraka pendant sa journée.

1. Deux invocations du réveil

La première se dit dès le moment où nous ouvrons les yeux. Cette invocation permet de commencer sa journée avec de la reconnaissance envers Allah swt qui nous a ramené à la vie après notre sommeil. Abu Houreira rapporte que le Prophète Muhammad (Salalahou 3aleyhi wa salam) disait à son réveil : « Louange à Allah qui nous a rendu à la vie après nous avoir fait mourir, et à Lui tout retournera » (Al-hamdulillahi l-ladhi ahyana ba3da ma amatana wa ilayhin noushour).

La seconde est une invocation qui se dit de préférence après la précédente, afin de commencer sa journée avec des paroles utiles et bénéfiques. Toutefois, de nombreux savants disent que cette invocation peut être dite après salat el fajr et avant le lever du soleil. D’après Mounaydhir (radia Allahou 3anho), le Prophète Muhammad (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Celui qui dit le matin : « Je suis satisfait d’Allah comme Seigneur, de l’islam comme religion et de Muhammad comme prophète » (Raditou billahi raban, wa bil islami dinan, wa bi Muhamadin nabiyan), je lui garantis que je le prendrais par la main jusqu’à le faire entrer au paradis » Rapporté par Tabarani.

2. Avant et après sa toilette

En tant musulman, nous croyons au monde de l’invisible. Un monde composé notamment des djinns que l’homme n’a pas la possibilité de voir de son propre grès, alors que les djinns observent les Hommes sans relâche. Comme Allah swt le dit dans le coran : « Ô fils d’Adam ! Ne vous laissez pas tenter par Satan, comme vos parents qu’il a fait sortir du Paradis, en les dépouillant de leurs vêtements pour leur montrer leur nudité, car lui et sa cohorte ne cessent de vous observer alors que vous, vous ne les voyez pas. Nous avons fait des démons les alliés des négateurs » Sourate 7 verset 27.

D’après Anas Ibn Malik (radia Allahou 3anho), le Prophète Muhammad (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Le voile qu’il y a entre les yeux des djins et la nudité des enfants de Adam existe que lorsque l’un d’entre vous enlève ses vêtements et : « Bismillah »» Rapporté par Tabarani. 

Et lorsqu’il s’agit d’aller aux toilettes, il y a une invocation à dire en entrant. D’après Anas (radia Allahou 3anho), lorsque le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) rentrait dans les toilettes il disait : « Ô Allah ! Je cherche refuge auprès de toi contre les démons mâles et femelles » (Bismillah allahoumma inni a3oudhou bika minal khoubthi wal khabaeth) » Rapporté par Muslim.  

En sortant, il y a une autre invocation plus facile à retenir. D’après Aicha (radia Allahou 3anha), lorsque le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) sortait des toilettes il disait : « Ô Allah pardonne moi » (Ghoufranak) » Rapporté par Tirmidhi

3. Après avoir accompli ses ablutions

Les ablutions sont non seulement un acte qui purifie les croyants au point de les rendre lumineux au jour du jugement dernier, mais c’est aussi un acte qui peut rapporter gros dans l’au-delà. 

D’après Omar Ibn Al Khattab (radia Allahou 3anho), le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Il n’y a aucun d’entre vous qui accomplie les ablutions parfaitement, puis dit : « j’atteste qu’il n’y a aucune divinité qui mérite d’être adorée sauf Allah seul sans associé, et j’atteste que Muhammad est son serviteur et son envoyé » (Ash-hadou an la ilaha illa Allah wahdahou la charika lah, wa ash-hadou anna muhamadan 3abdouhou wa rasoulouh) sans que les huit portes du paradis ne s’ouvrent pour lui, et qu’il entre par celle qu’il désire » Rapporté par Muslim.

4. Avant d’entamer une action ou de manger

Pour le croyant, il est important de toujours chercher la baraka dans tout ce qu’il fait pour être doublement récompensé. C’est pourquoi, il est important de dire Bismillah avant d’entamer toute action. Fait encore plus important lorsque l’on mange.

D’après Omar Ibn Abi Salama (radia Allahou 3anho) : J’étais un petit enfant dans le giron du Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) et ma main se promenait dans le plat. Alors le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) m’a dit : « Ô petit enfant, prononce le nom d’Allah (dire Bismillah), mange avec ta main droite, et mange ce qui est devant toi ». Omar Ibn Abi Salama (radia Allahou 3anho) a dit : « Après cela, je n’ai pas cessé de manger de cette manière » Rapporté par Bukhari et Muslim.

Et si on oublie de dire Bismillah avant de manger, mais qu’on s’en souvientt pendant le repas, ou à la fin de celui-ci, alors voici ce que vous devrez dire. D’après Abdallah Ibn Mas3oud (radia Allahou 3anho), le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Celui qui oublie de mentionner le nom d’Allah au début de son repas, qu’il dise lorsqu’il s’en rappelle : « Bismillah depuis son début à sa fin (Bismillah Fi Awalihi Wa Akhirihi) » ainsi il va commencer un nouveau repas et va priver le mauvais (satan) de ce qu’il prenait de son repas » Rapporté par Ibn Hibban.

5. En sortant de chez soi

Il y a deux invocations à prononcer avant de mettre un pied dehors, et se confronter au monde. La première consiste à rechercher la protection de Dieu. « Au nom d’Allah, je place ma confiance en Allah. Il n’y a de puissance ni de force qu’en Allah (Bismillahi, tawakkaltu 3ala l-lahi, wa la hawla wa la qu-wata illa bi-l-lahi) »

La deuxième consiste à chercher protection contre le mal auquel nous pourrions être confrontés. « Ô Seigneur, je cherche protection auprès de Toi pour que je n’égare personne ou que je ne sois égaré, pour que je ne commette aucune faute ou qu’on ne m’incite à le faire, pour que je n’oppresse personne ou que je ne subisse une oppression, pour que je ne sois injuste ou que je subisse une injustice (Allahoumma innî a3oudhu bika an adilla aw udalla, aw azilla aw uzalla, aw azlima aw uzlama, aw ajhala aw yujhala 3alayya) »

6. En terminant une conversation mondaine

Discuter est une chose humaine. Mais parfois, même si on fait attention aux discussions dans lesquels on s’engage, on ne peut échapper à une discussion qu’on aurait préféré éviter. Ceci en raison du fait qu’elle contient de la médisance, de la malhonnêteté… Heureusement, il existe une invocation spécifiquement pour ce cas.

D’après Abou Houreira (radia Allahou 3anho), le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : « Celui qui s’assoit dans une assise dans laquelle il a dit beaucoup de paroles interdites et dit avant de se lever de cette assise : « Gloire et louange à toi, ô Allah, j’atteste qu’aucune autre divinité ne mérite d’être adorée en dehors de toi, je te demande pardon et me repens auprès de toi (Soubhanaka Allahoumma wa bihamdik, ash-hadou an la ilaha illa ant astaghfirouka wa atoubou ilaik) » sans qu’Allah ne lui expie ce qu’il a dans cette assise » Rapporté par Tirmidhi.

7. Une dou3a puissante à répéter pendant sa journée

Le dhikr est très important pour nourrir et purifier le cœur du croyant. Parmi les invocations très puissantes à répéter régulièrement, une invocation qui pèse très lourd. D’après Djouweyriya (radia Allahou 3anha), le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) sortait un matin de chez elle pour prier salat el fajr alors qu’elle était assise à l’endroit où elle accomplissait la prière. Puis il est revenu au moment du dhoha (après le levé du soleil) alors qu’elle était toujours assise. Il lui a dit : « Tu es restée comme tu étais lorsque je t’ai quitté ? » Elle a répondu : « Oui ».

Alors le Prophète (Salalahou 3aleyhi wa salam) a dit : J’ai certes dit après toi 4 paroles à 3 reprises qui si elles étaient pesées avec tout ce que tu as dit comme rappel aujourd’hui elles seraient plus lourdes : « Gloire et louange à Allah du nombre de ses créatures, de sa propre satisfaction, de la lourdeur de son trône et du nombre de ses paroles (Souhanallah wa bihamdihi 3adada khalqihi, wa rida nafsihi, wa zinata 3archihi, wa midada kalimatihi) »» Rapporté par Muslim.

8. Face à une situation difficile

Notre vie d’être humain est parsemée d’épreuves à surmonter. Des situations que seul Dieu peut rendre facile. Et ça tombe, parce qu’en parlant de faciliter, il y a justement une très belle dou3a pour ça. 

« O Allah, il n’y a de choses faciles que celles tu rends faciles, et tu es capable (si telle est ta volonté) de rendre facile ce qui est difficile (Allahouma la sahla illa ma ja3altahou sahlan, wa anta taj3alou el 7az-na idha shi-ta sahlan) ».

9. En rentrant chez soi

Après une journée à l’extérieur, il est bon de rentrer pour retrouver son havre de paix. Alors pour entrer avec les meilleures intentions, il faut dire en entrant : « Au nom d’Allah nous entrons et au nom d’Allah nous sortons et en Allah nous plaçons notre confiance. » Puis qu’il salue sa famille (Bismillahi walajna, wa bismillahi kharajna, wa 3alâ rabbina tawakkalna) ».

10. Avant de dormir

La journée se termine enfin lorsque l’on a posé sa tête sur son coussin pour dormir. Mais avant ça, il existe plusieurs invocations à dire. Nous en avons choisi une pour sa beauté et réalité. Une invocation à prononcer en plus de ayat el Kursi (Sourate 2 Al-Baqara ; verset 255) et les 3 (Al-Ikhlas, Al-Falaq, Al-Nas).

« Ô Seigneur ! C’est Toi qui as créé mon âme et c’est Toi qui la reprendra. De Toi Seul dépendent sa vie et sa mort. Préserve-la donc si tu la maintiens en vie et accordes-lui Ton pardon si Tu l’appelle à Toi. Ô Seigneur ! Je T’implore de m’accorder la santé (Allahoumma innaka khalaq-ta nafsi wa anta tawoufah, laka mamatouha wa ma7yaha, in a7-yaytaha fa i3fadh-ha, wa in a-mataha fa aghfirlaha, Allahoumma ini as-alouka el 3afiya) »

Voilà, apprenez ces invocations, et récoltez les bienfaits in sha Allah !

10 raisons de porter le hijab. Oui, vous avez bien lu !

10 raisons de porter le hijab. Oui, vous avez bien lu !

Éternel débat en France, drapeau agité sans cesse dans la scène politique, le hijab obsède ses détracteurs. Mais il fascine celles et ceux qui savent l’apprécier pour sa juste valeur. Alors voici 10 raisons qui justifient le port du hijab, n’en déplaise à ceux qui ont des allergies !

1. Vous n’êtes pas une marchandise

Le foulard dénote de la puissance d’attraction du charme féminin. Une femme même couverte est irrésistible pour un homme. Parce que la femme a été créée irrésistible. Alors pourquoi donner accès à un trésor caché à des hommes qui n’en n’ont pas le droit ? Et surtout, pourquoi choisir de devenir une femme parmi tant d’autres, reluquées par tous, et victime du manque de savoir-vivre de certains ?

« Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener un pan de leurs voiles sur elles. C’est le meilleur moyen pour elles de se faire connaître et d’éviter ainsi d’être offensées. Dieu est Plein d’indulgence et de compassion » Sourate 33 Al-Ahzab (les coalisés) ; verset 59

2. Vous êtes une princesse 

Le foulard est une couronne faite de principes et de valeurs fortes. Le foulard est l’accessoire de la femme forte par excellence puisque c’est elle qui impose les règles du jeu. Son corps n’est pas à la portée du premier venu. La femme qui porte le hijab est une femme d’un rang supérieur, n’en déplaise aux féministes et autres personnes de cet acabit. Oui, la femme voilée est une femme qui se respecte !

3. Vous avez des sœurs

Quand on porte le foulard, on est reconnue par ses semblables. Et on a l’occasion d’expérimenter les beautés de la fraternité et de la miséricorde islamique. On vous dit « el salamou 3aleykom », on vous fait des faveurs, on vous approche dans la rue pour vous demander en mariage… Et oui, on reconnaît votre valeur !

4. Vous êtes un être féminin

Le foulard et la tenue modeste qu’il implique, renforcent la féminité d’une femme et sa délicatesse. Elle devient réellement la créature qui a été créée pour compléter l’être masculin, et ainsi rendre ce couple harmonieux. Le hijab redonne sa féminité à la femme. Il s’agit en effet d’un accessoire féminin qui la démarque de l’homme.

5. Vous êtes une femme à épouser !

Croyez-le ou non, mais un homme, même non musulman reconnaîtra que le foulard est énervant car il ne permet pas de disposer de la femme comme il le souhaite (traduction vous amener dans son lit). Mais que lorsqu’il s’agit de considérer une relation sérieuse, c’est vers une femme sérieuse et qui se respecte qu’ils se tourneront. Ils auront conscience de la difficulté que ça a été pour vous obtenir (vous n’êtes pas une fille facile qui cède à la tentation). Le hijab est donc le test parfait pour connaître les intentions réelles d’un homme : une nuit ou une vie ? Telle est la question !

6. Vous êtes un trésor à découvrir

Le foulard fait de vous une femme mystérieuse. Et par définition, il est dans la nature des êtres humains de vouloir percer le mystère. Vous suscitez la curiosité, d’autant plus s’il s’agit de l’homme qui veut faire de vous son épouse, alors jouer le jeu. Respectez-vous, soyez digne, et laissez Dieu vous surprendre !

7. Vous êtes affranchie des chaînes de ce monde

Le foulard est le meilleur moyen de dire stop aux diktats de la mode. La femme qui porte le foulard n’a aucune autre obligation que celle de plaire à Dieu. Sans compter que pour Lui ce qui compte, c’est le cœur. Une beauté inaccessible à l’homme, et à son regard. Ainsi, le foulard est un moyen de se réapproprier son corps pour en faire sa propriété privée sur laquelle la société n’a aucune prise. Et n’a rien à dire ou à critiquer. Ben oui, tout est couvert !

8. Vous êtes belle

Le hijab, c’est beau. Il met en valeur la beauté de la femme, ainsi que sa personnalité. En effet, la beauté se lit sur le visage, et non le corps. L’un transmet la personnalité, l’autre véhicule la sensualité. Sensualité qui n’a rien à faire dans la sphère publique.

9. Vous êtes une femme à part entière

Plutôt que d’être réduite à une enveloppe corporelle, le hijab fait de la femme une personne à part entière. Les hommes sont obligés de la considérer dans son intégralité. Une personne avec qu’ils sont obligés de traiter comme leur égal. De cerveau à cerveau. Sans triche, ni manipulation.

10. Soyez fière

Un grand sourire aux lèvres, vous deviendrez le pire cauchemar des islamophobes. Réussissez, devenez la meilleure dans votre domaine, et soyez fière d’être celle qui contredit tous les préjugés avec votre hijab sur la tête. Sans concession, sans perdre espoir devant les injustices. Au final, tout est entre les mains de Dieu, soyez patiente, et brillez !

 

La sira du Prophète Muhammad saws (en bref)

La sira du Prophète Muhammad saws (en bref)

Sira Prophète Muhammad salalahou 3aleyhi wa salam compagnons islam savoir spiritualité histoire islamique culture yabanat magazinEn tant que musulman croyant, l’une des connaissances de base à acquérir est la sira du Prophète Muhammad saws. Source d’inspiration, d’informations, et de réflexion, sa sira est incontournable. Elle nous permet de saisir le contexte dans lequel l’islam est né, et celui dans lequel il s’est développé. La sira du Prophète Muhammad saws est aussi le moyen à travers lequel nous faisons connaissance avec les grands compagnons de l’islam dont les 4 califes bien guidés : Abu Bakr Al-Sidiq, Omar ibn Al-Khattab, O3thman, et Ali (radia Allahou 3anhoum).

L’enfance du Prophète Muhammad saws

Le Prophète Muhammad saws est né à Mecca au environ de 570. À l’époque, les femmes laissaient leurs bébés à des nourrices pour les allaiter, ce que sa mère a fait quelque temps après sa naissance. L’appât du gain étant ce qu’il est, les nourrices cherchaient à garder les enfants des personnes fortunées. Muhammad saws s’est retrouvé sous la garde d’une femme qui l’a accepté, malgré sa condition. Cette femme s’appelait Halima el Sa3dia. Elle avait une ânesse qui était la plus faible du village. Quand elle a pris Muhammad saws, cette ânesse s’est avérée être beaucoup plus forte et plus rapide que les autres ânes. Au point qu’elle a devancé tout le monde sur le chemin du retour.

Quelques années plus tard, quand il avait l’âge de 3 ou 4 ans, les enfants de cette nourrice ont couru vers leur mère en disant « mama, mama, notre petit frère de Quoraysh s’est fait tuer ». Elle a eu peur et a été voir. En arrivant sur place, elle a trouvé deux hommes avec une bassine en or posée par terre, remplie d’eau de zamzam. Ils ont ouvert la poitrine de Muhammad saws et ont retiré un morceau noir de son cœur. Le morceau du « mal ». Ils l’ont ensuite refermé. Elle a pris Muhammad saws dans ses bras et a constaté qu’il était en bonne santé. Prise de peur, elle a rendu Muhammad saws à sa mère, Amina.

Plus tard, la mère du Prophète Muhammad saws l’emmena chez sa famille qui se trouvait à la Médine dans le quartier de Abwa. Malheureusement, elle est morte là-bas. Ainsi à l’âge de 6 ans, le Prophète Muhammad saws était orphelin de mère et père. Il n’a pas connu son père, Abdullah, puisqu’il est mort six mois avant sa naissance.

C’est donc son grand-père Abd el Moutaleb qui l’a pris en charge par la suite. Deux ans plus tard, sur son lit de mort, il a demandé à son fils aîné de prendre soin de Muhammad saws. À la mort du grand-père, c’est son oncle Abu taleb l’a pris en charge.

Sa destinée annoncée

Un jour, son oncle a décidé de l’emmener avec lui en Syrie. Du fait de son activité de commerçant, il a voulu lui apprendre le métier. Le Prophète Muhammad saws avait environ 11 ans. Arrivés sur place à Boussra (sud de la Syrie), ils ont laissé leurs chameaux et leurs affaires dans l’espace prévu à cet effet.

Un moine, issu du christianisme authentique de Jésus, du nom de Bouhera, a remarqué que l’arbre sous lequel se trouvait Muhammad saws s’est tourné en plaçant ses branches de manière à lui faire de l’ombre. Il a donc demandé qui était cet enfant. Les gens l’ont orienté vers l’oncle.

« Qui est cet enfant ? » « C’est mon fils » « Non, ce n’est pas votre fils, ce n’est pas possible. Il est orphelin ». Ce que l’oncle du Prophète Muhammad saws a reconnu. Le moine a repris : « Ce garçon a une grande destinée. Prenez soin de lui, rentrez à Mecca et faites attention aux Juifs et aux Chrétiens. Ils voudront le tuer ».

Muhammad saws remarqué par Khadija (radia Allahou 3anha)

Jeune adolescent, il a voulu prendre sa vie en main et a décidé de travailler. C’est en tant que berger qu’il a travaillé jusqu’à avoir atteint une vingtaine d’années. Khadija (radia Allahou 3anha) appelée aussi « Attahira » la pure, veuve à deux reprises et la femme la plus riche de Quoraysh a entendu parler de ce jeune homme que tout le monde appelait « El Amin » l’honnête, ou « El Saddiq el Amin » le loyal et honnête.

Effectivement, il était honnête, ne mentait pas, ne trichait pas, ne médisait pas. Un exemple de bonté exceptionnel reconnu de tous. Elle lui a proposé de s’occuper de son commerce en Syrie. Ce commerce n’a jamais été plus rentable que sous la direction de Muhammad saws. D’ailleurs, un des employés de Khadija (radia Allahou 3anha), du nom de Mayssara, attestait lui-même de la rentabilité incroyable sous sa gérance.

Séduite par son comportement et l’être exceptionnel qu’il était, elle a demandé Muhammad saws en mariage. Il a accepté. Elle avait 40 ans et lui en avait 25 ans. Le jour de leur mariage, Khadija (radia Allahou 3anha) a déclaré que toute sa fortune était à présent celle de Muhammad saws. De ce mariage sont nés 2 garçons et 4 filles.

Un changement dans l’air

Aux alentours de 40 ans, Muhammad saws qui pratiquait l’islam de Ibrahim, a commencé à se sentir différent face à sa spiritualité. Il a commencé à devenir de plus en plus solitaire, pour réfléchir au monde, au ciel, à la vie et à la création de l’univers. D’après lui, il était impensable que des statuts aient le pouvoir d’une telle création et de tant de perfections. Seul un créateur unique et puissant était capable de tant de miracles. Il a décidé d’aller à la grotte de Hira pour s’isoler. Il prenait de la nourriture et partait une journée ou plusieurs jours. Il y passait du temps pour méditer et prier.

Un jour, il a vu un être se présenter à lui, et lui dire : « Lis ». Il a répondu : « Je ne sais pas lire ». Et cela se répéta deux autres fois. Alors cet être l’a serré avec force, et lui a répété une quatrième fois : « Lis » mais la réponse est restée la même. Il a recommencé une cinquième fois et il lui a dit : « [1] Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé, [2] qui a créé l’homme d’une adhérence [3] Lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie  [4] C’est Lui qui a fait de la plume un moyen du savoir [5] et qui a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait » Sourate 96 Al-3alaq (l’adhérence) ; versets 1 à 5.

Le Prophète Muhammad saws terrifié, est retourné chez lui pour s’empresser de raconter à Khadija (radia Allahou 3anha) ce qu’il venait de vivre. Il craignait que ce soit un diable. Après l’avoir écouté, elle lui a assuré que cela ne pouvait être qu’un ange. Elle lui a dit : « Allah ne te laissera jamais tomber. Particulièrement, un homme avec des qualités aussi complètes. Un homme qui aide les autres, les pauvres et les faibles ». Elle a appelé son cousin Waraqah ibno Nawfal, un évêque de Mecca et lui a demandé d’écouter ce que son mari avait à dire. Waraqah a dit à Muhammad saws que celui qu’il a vu dans la grotte était l’archange Gabriel. Il lui a dit aussi qu’il espérait pouvoir être en vie et en forme au moment où Muhammad saws allait déclarer sa mission, et aussi au moment où le peuple de Qoraysh allait le forcer à quitter Mecca, pour lui venir en aide. Étonné, le Prophète Muhammad saws lui a dit : « Ils vont me chasser ? ». L’évêque lui a répondu : « Oui ».

La prophétie et ses débuts difficiles

C’est à partir de ce moment que la prophétie a démarré, secrètement. Khadija (radia Allahou 3anha) a été la première à croire en lui. Abu Bakar et Ali ont suivi. Puis le cercle s’est agrandi discrètement pendant trois ans. Ils étaient moins d’une centaine. Au bout de ces trois ans, il a décidé de parler sur la place publique de Quoraysh.

« J’ai une annonce à vous faire. Vous me connaissez ? » « Oui » « Si je vous informe d’une chose, vous me croiriez ? » « Oui » « Alors j’ai une déclaration à vous faire. Je vous invite à adorer Allah, le dieu unique, créateur de cette terre, de nos âmes… » Le peuple a réagi de manière très négative, malgré qu’il soit el sadiq el amin. « Tu veux qu’on délaisse ce que nos ancêtres idolâtrent ? » « Tu nous as rassemblés pour ça ? On a pensé que c’était plus important ! ». À compter de cette déclaration, l’islam est devenu officiel. Puis la condition de vie des musulmans est devenue très difficile. La principale cible était les pauvres.

En islam, tous les êtres humains sont égaux. La seule différence qu’il peut y avoir entre eux, c’est leur piété. Ce qui naturellement a amené beaucoup d’esclaves à se convertir en éveillant la colère de leur maître. C’est la raison pour laquelle ils ont été la principale cible des attaques. Mais malgré les attaques, le nombre de convertis ne cessait de s’accroître. À cette époque, les musulmans ont subi des tortures de toutes sortes au point où un traité visant à les boycotter a été mis en place. Ce traité incitait les polythéistes à chasser les musulmans de la ville, leur interdire l’accès à la nourriture donnée ou vendue. Ce qui a causé une famine qui a duré trois ans. Elle a été telle que les musulmans, pour se nourrir, ont dû manger les feuilles des arbres. Khadija (radia Allahou 3anha), qui était la femme la plus puissante de Quoraysh a préféré suivre son mari. Elle a eu mal avec lui, elle a été attaquée avec lui, elle a vécu la famine avec lui.

Puis, Allah a mis fin au traité avec des fourmis blanches, qu’Il a envoyé pour dévorer le traité. Malheureusement, après le boycott, la mort de Khadija (radia Allahou 3anha) et celle de son oncle Abu Taleb sont venues s’ajouter aux épreuves. Le Prophète saws a nommé cette année-là : « l’année du chagrin ».

Comme les violences envers les musulmans ne cessaient pas, le Prophète Muhammad saws a décidé d’envoyer un groupe de musulmans en Ethiopie chez un roi chrétien qui ne connaissait aucune injustice du fait de sa foi. Il les a accueillis comme des invités dans sa ville. Suite à des rumeurs qui disaient que la situation s’était améliorée à Mecca, ils ont décidé d’y revenir. Mais la situation était pire qu’au moment de leur départ. Muhammad saws a décidé de les renvoyer ainsi que d’autres en Ethiopie. Ce roi se trouvait être un allié de Quoraysh, alors ils ont envoyé quelqu’un sur place pour lui demander de ne pas accueillir les musulmans venus trouver refuge chez lui. Mais le roi n’a rien voulu entendre du fait que la foi chrétienne et musulmane sont proches.

Les deux premiers hommes puissants convertis de l’islam

Le premier homme puissant à s’être converti est son oncle Hamza (radia Allahou 3anhou). Il était nommé « Assadou Allah » « le lion d’Allah ». Un homme très fort et courageux. Personne n’osait le défier. Un jour, Abou Jahal, le gouverneur de Mecca, a dit devant Hamza : « Muhammad est un menteur ! » Hamza a pris son arc et l’a frappé au visage pour cette insulte et a rajouté : « Défends-toi si tu peux, je suis comme Muhammad. Je me suis converti à l’islam ». Hamza venait alors de se convertir.

Quelque temps après la conversion de son oncle Hamza, c’était au tour de Omar ibn Al Khattab. Il était un homme imposant par sa carrure et dont les gens avaient peur à cause de la vie dépravée et sans principes qu’il menait. Un jour il allait par hasard chez sa sœur. Il a entendu la voix d’un homme, il est donc rentré sans toquer. Sa sœur était en train d’apprendre le coran avec quelqu’un qui le lui enseignait. Quand elle a vu son frère rentrer, elle a caché le parchemin sur lequel se trouvait la sourate sous sa cuisse, et l’enseignant s’est caché dans la chambre. Omar a remarqué qu’elle avait caché quelque chose et le lui a pris. Elle lui a dit : « tu n’es pas pur, tu n’as pas le droit, tu n’es pas musulman ». Il l’a frappée au niveau de l’oreille si fort qu’elle a saigné, et il a lu ce qui était écrit sur le parchemin. Il a été tout de suite charmé par ce qu’il venait de lire.

Celui qui s’était caché, observait la scène et a décidé de sortir de sa cachette quand il a vu sa réaction. Il lui a dit : « Ecoute Omar, le Prophète a demandé à Allah de faire triompher l’islam à travers un des deux Omar de Quoraysh, soit toi, soit Omar ibn Hakam. Et j’espère que c’est toi ». Omar a dit : « Amène-moi chez Muhammad » « Non, tu dois te purifier avant, tu dois faire des ablutions ». Il s’est exécuté, et a lu toutes les sourates qui avaient été révélées à ce moment-là.  « Maintenant, amène-moi chez Muhammad »

Ils sont arrivés devant la porte, ont toqué. La porte s’est ouverte, « C’est Omar » s’est écrié avec peur celui qui a ouvert la porte. Hamza s’est interposé et a dit : « Ya Rassouloullah (O Prophète) permet lui d’entrer. Par Allah, s’il veut un bien on le lui donnera. Et s’il veut un mal on lui tranchera la gorge avec son épée ». Muhammad saws est venu et l’a serré dans ses bras avec force. Il l’a lâché, puis a recommencé. Et il lui a dit : « tu t’es converti ya Omar ? » Omar a dit la chahada. Les personnes présentes étaient tellement étonnées de ce qu’ils venaient de vivre qu’ils ont crié : « Allahou Akbar » (Dieu est le plus grand). Les musulmans se sont partagés en trois rangs, celui de Muhammad saws, celui de Hamza et celui de Omar, puis ils ont fait le tour de la Ka3ba.

La Hijra vers Médine

Quand le Prophète Muhammad saws a effectué le voyage nocturne et l’ascension, il est allé au paradis, et a vu son contenu. Il est allé en enfer, et a vu son contenu. Les cinq prières sont devenues obligatoires. Il a mentionné à propos de l’enfer que les femmes y seront plus nombreuses. Il a également mentionné de quelle manière les gens y seront punis, et pour quelles raisons.

Puis les musulmans ont migré vers Médine. Il a d’abord envoyé les migrants, et a attendu qu’ils soient bien arrivés pour migrer à son tour. Il est parti avec Abu Bakar. Pour brouiller les pistes, ils ont décidé de partir en direction du Yémen. Quand ils ont quitté la ville, Abou jahal a dit qu’il offrait cent chamelles à celui qui tuera le Prophète Muhammad saws. Tous sont partis à sa recherche.

Etant poursuivis, le Prophète saws et Abu Bakar se sont cachés dans une cave. Allah swt a fait tisser une toile d’araignée à son entrée, ainsi la cave semblait inhabitée. Toutefois, grâce à un guide, ceux qui le poursuivaient sont arrivés à cette cave. Mais les traces qu’ils suivaient se terminaient à la cave qui semblait avoir pris la poussière depuis beaucoup trop longtemps. Sans succès, ils sont rentrés chez eux.

Cependant le Prophète Muhammad saws et Abu Bakar sont restés trois jours dans cette cave. Le troisième jour, ils ont décidé de passer par la mer pour continuer de brouiller les pistes et ensuite d’aller vers Médine. Un homme du nom de Souraka avait eu vent de la prime pour l’assassinat de Prophète Muhammad saws. Comme il l’avait aperçu, il a décidé d’aller gagner cette prime. Arrivé à son niveau, les deux pattes avant de son cheval se sont enfoncées dans le sable, mais il a réussi à s’en sortir. Il a avancé de nouveau, et les pattes du cheval se sont enfoncées une fois encore, mais cette fois, il est resté bloqué. Au point où il a été obligé de demander l’aide de celui qu’il voulait tuer. Le Prophète Muhammad saws lui a répondu : « Retourne chez toi et ne dis rien, tu auras le bracelet Kisra ». Kisra était un empereur persan prétentieux et puissant. Personne n’aurait, ne serait-ce que, oser imaginer posséder un jour son bracelet.

Arrivé à Médine, tout le monde était content, et chacun voulait que le Prophète Muhammad saws réside chez lui. Pour ne pas avoir à choisir et éviter l’injustice, il a décidé que sa maison allait être construite là où sa chamelle s’arrêterait. Ainsi, sa maison et la première mosquée ont été construites à cet endroit.

Le début de la nation islamique

Là commence le règne politique islamique. Le Prophète Muhammad saws a envoyé des lettres aux différents dirigeants, les invitant à embrasser l’islam. De leur côté, les musulmans ont combattu contre Quoraysh et ont gagné la bataille de Badr alors qu’ils étaient en nombre inférieur. Ils ont perdu la bataille suivante, car une partie des hommes postés sur la montagne pour assurer les arrières n’ont pas écouté les ordres. Mais ils ont gagné les suivantes.

Le Prophète Muhammad saws était un vrai leader. Il dirigeait avec modestie et fermeté. Quand il combattait, il était le plus proche de l’ennemi. Malgré le courage et la ténacité de ses compagnons, ils se tenaient presque dans son ombre.

À la huitième année, Quoraysh a brisé les accords passés avec les musulmans. Le Prophète Muhammad saws a préparé une armée de 10 000 hommes pour conquérir Mecca. Le jour de la victoire, il a rassemblé tous les habitants de la ville alors prisonniers, et il leur a dit : « Qu’est-ce que vous pensez que je vais faire de vous ? Vous êtes libres de partir si vous le souhaitez ». Ils ont détruit les idoles et ils ont fait la prière.

La mort du Prophète Muhammad saws

À la dixième année de l’hégire, le Prophète Muhammad saws sentait que c’était son dernier hajj. Il a fait son dernier sermon, où il a rappelé tout ce qui lui a été révélé au cours de ses 23 ans de prophétie. Il a terminé son prêche par : « Prenez soin des femmes, prenez soin des femmes, prenez soin des femmes ».

Quelques mois plus tard, suite à trois jours de maladie, un ange lui est apparu alors qu’il était dans les bras de Aïsha (radia Allahou 3anha) et lui a demandé : « Ya Rassoulallah, Allah te donne le choix. Tu peux avoir un règne jusqu’à la fin des temps, ou bien mourir et te rapprocher d’Allah ». Israhil a pris son âme, sa tête est tombée sur la poitrine de Aïsha (radia Allahou 3anha). Ali et Abdullah ibn el 3abass (radia Allahou 3anhoum) lui ont fait ses dernières ablutions. Après une discussion sur le lieu de son enterrement, il a été convenu qu’un Prophète doit être enterré là où il est mort. Il a donc été enterré à Médine, dans la chambre de Aïsha (radia Allahou 3anha). Les anges, puis les croyants sont venus prier pour lui.

La Khilafa a suivi sa mort. C’est Abu Bakar (radia Allahou 3anhou) qui lui a succédé. Puis Omar ibn Al-khattab(radia Allahou 3anhou), c’est d’ailleurs sous son commandement que la guerre contre l’empire perse a été gagnée. Souraka qui s’était converti et avait combattu avec eux, a été voir Omar et lui a dit : « Le Prophète m’a promis le bracelet de kisra ». Omar ibn Khattab (radia Allahou 3anhou) lui a remis.

Source : Al-sira al-nabawiya par Ibn Hicham.